Si les loyers impayés ne représentent que 2 % des encaissements totaux, ils suscitent de vives inquiétudes chez les propriétaires. Dans ces situations délicates, le recouvrement des sommes est généralement compliqué et il peut être intéressant d’anticiper ces éventuelles complications. Pour cela, le marché propose de souscrire à des assurances spécifiques que nous vous présentons.
La garantie loyers impayés : une protection efficace des propriétaires
Chaque année, de nombreux Français décident de franchir une nouvelle étape en devenant propriétaires. Parmi ceux qui choisissent de mettre leur bien en location, la possibilité de loyers impayés constitue une véritable source d’angoisse. En effet, les loyers constituent des sources de revenus significatives, souvent indispensables pour couvrir les mensualités de prêt immobilier.
Si vous êtes concernés, sachez que vous pouvez tout à fait souscrire à une assurance spécifique. Grâce à la garantie loyers impayés ou GLI, vous bénéficiez d’une protection efficace dès le premier défaut de paiement. Particulièrement avantageuse, celle-ci prend en charge :
- les loyers et charges impayés,
- les dégradations provoquées par le locataire,
- la procédure de mise en recouvrement et les frais de contentieux.
Pour en bénéficier, vous pouvez opter pour la compagnie d’assurances de votre choix. Vu la diversité des offres du marché, il est fortement recommandé de comparer les différents contrats proposés. Pensez notamment à en vérifier les modalités de prise en charge et les tarifs. Notez qu’en souscrivant à la GLI, vous pouvez bénéficier d’une fiscalité avantageuse. En effet, vous pouvez dans le cadre du régime réel, déduire le montant des primes d’assurance de vos revenus locatifs.
Sachez qu’en choisissant des locataires précaires ou de moins de 30 ans, vous pouvez bénéficier d’une assurance gratuite. Mis en place en 2016, le dispositif VISALE (Visa pour le Logement et l’Emploi) intéresse de nombreux propriétaires.
Une assurance pour loyers impayés sous conditions d’éligibilité du locataire
Si la GLI constitue un dispositif de sécurisation efficace et rassurant, elle ne s’adresse pas à tous les propriétaires. En effet, pour y être éligibles, ces derniers doivent impérativement veiller à sélectionner des locataires solvables et suffisamment fiables. Pour être assuré, vous devez avant toute location, vous assurer des conditions de ressources de vos candidats.
En CDI, ces derniers doivent justifier de revenus nets au moins 2,7 fois supérieurs au loyer brut, trois fois le cas échéant. S’ils bénéficient d’un CDD, les locataires doivent avoir plus de huit mois d’ancienneté. Enfin, les étudiants et apprentis doivent fournir au propriétaire une caution solidaire d’un tiers. Notez qu’en dehors de ces deux cas spécifiques, il est impossible de cumuler assurance pour loyers impayés et caution solidaire. En revanche, vous pouvez tout à fait bénéficier de la GLI en cas de colocation. Dans ce cas précis, les locataires doivent justifier de garants.
Ces différentes conditions sont indispensables pour bénéficier de la GLI. Toutefois, lorsqu’elles ne sont pas remplies, les propriétaires peuvent toujours compter sur le dispositif VISALE. Ce dernier peut notamment s’avérer intéressant pour louer son bien à un travailleur aux faibles revenus ou nouvellement embauché. Quoi qu’il en soit, pour voir votre dossier GLI validé par votre assureur, vous devez lui fournir des pièces justificatives précises. On peut notamment citer les derniers bulletins de salaire ou encore l’avis d’imposition.
Si vous envisagez de louer votre bien, protégez-vous en souscrivant à une assurance pour loyers impayés. Pour cela, prenez soin de sélectionner un candidat éligible !
Comment se protéger lors d’un loyer impayé provenant d’un locataire ?
Si vous ne souhaitez pas avoir ce genre de surprises vis-à-vis d’un loyer impayé, et par conséquent, assurer vos arrières, il existe plusieurs solutions. La première solution consiste à mettre vos logements directement en agence, cette dernière sera mandatée dans le but de sélectionner les futurs locataires et, par conséquent, de réclamer des garanties légales (bulletins de salaire, quittances de loyer, etc.).
La seconde solution vous demandera d’avoir des exigences, donc, réclamer obligatoirement un CDI, des bulletins de salaire, etc. directement à la personne. Et, la troisième solution consiste quant à elle de souscrire à une assurance loyers impayés.
D’ailleurs, cette solution est de plus en plus plébiscitée par les bailleurs. Toutefois, l’assurance loyers impayés peut être souscrite à condition de respecter certaines conditions. Donc, comment fonctionne la garantie des loyers impayés ?
Lors de la souscription à une assurance loyer impayé, vous devrez fournir : une pièce d’identité (carte d’identité nationale, permis de conduire, etc.) valide ou un titre de séjour pour les personnes provenant de l’étranger, les trois derniers bulletins de salaire ou l’avis d’imposition le plus récent pour les personnes qui sont notamment à leur compte. Par ailleurs, le loyer réclamé à votre locataire ne devra pas dépasser 33% à 37% de son revenu mensuel.
Mais, est-ce qu’il faut automatiquement réclamer un CDI à un futur locataire pour pouvoir souscrire à une assurance de loyer impayé ? Oui, si vous souhaitez réellement souscrire à une telle assurance, il faudra obligatoirement que le locataire soit en possession d’un revenu fixe et par conséquent d’un CDI.
Toutefois, vous pouvez user de quelques garanties dans le but de pouvoir louer sans CDI. D’ailleurs, vous pourrez avoir plus d’informations à ce sujet directement sur des sites internet spécialisés. Mais, à ce moment-là quelles sont les garanties ?
Lorsqu’un futur locataire s’intéressera à votre logement, vous pourrez lui demander une personne garante comme ses parents par exemple. Néanmoins, de temps en temps, certaines personnes ne peuvent pas avoir de garant, et dans ce cas, il peut réclamer à des sociétés ou des organismes de se porter garantes, et par conséquent, de payer le bailleur en cas d’incapacité de paiement ou en cas de loyer de retard. Et donc, ce sera le locataire qui verra avec l’organisme selon les capacités de remboursement.
En bref, il existe une multitude de solutions qui peuvent vous protéger, mais également protéger le locataire.